SEULS NOUS PERDONS

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Vois ces beaux mois pleins de douces odeurs,
Où les forêts, les plaines et les fleuves,
Tertres et monts, vêtus de robes neuves,
Parent leur sein d’un million de fleurs !

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Amour archer, errant parmi les cœurs,
Deçà delà fait de soi mille preuves,
Et rétablit l’être des choses veuves,
Semant partout ses flammes et douceurs.

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Tous animaux sauvages et privés
Ont les ébats de l’Amour éprouvé,

En ce printemps, ami de la jeunesse.

Seuls nous perdons délices et plaisirs,
Sans obéir aux amoureux désirs 

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En ce printemps, ami de la jeunesse.
  Attendons nous la débile vieillesse ?